Né le 3 avril 1973, le code-barres va bientôt fêter ses 50 ans. Pourtant, ce vénérable langage du commerce et de la grande distribution va prochainement tirer sa révérence. Alors que de nouvelles avancées technologiques le poussent vers la sortie, découvrons son histoire, son impact sur la société et son avenir.
Utilité et composition du code-barres
Le code-barres EAN (European Article Number) est utilisé pour identifier chaque produit de manière unique. Ceci permet de contrôler et valider les informations concernant l’ensemble de la chaîne de distribution. Les données de fabrication et de commercialisation qu’il transmet certifient ainsi une traçabilité sans faille.
Si un lot est compromis, il est simple de remonter à l’origine du problème. En effet, grâce aux données que renferme le code-barres, il est possible de savoir avec précision quand, où et comment ont été produits les marchandises.
Composé d’un certain nombre de chiffres, le code-barres renferme de multiples données. Pour un code-barres européen à 13 chiffres, nous retrouvons :
- Les 2 ou 3 premiers numéros : Le pays de provenance. En France par exemple, les codes vont par exemple de 300 à 379.
- 4 ou 5 numéros suivants : Le numéro de membre de l’entreprise participant au système EAN.
- 4 ou 5 numéros suivants : Le numéro d’article du produit.
- Le dernier chiffre : La clé de contrôle, calculée à partir des douze premiers chiffres.
Tout commence par un paquet de chewing-gum…
Pour trouver l’origine du code-barres, il est nécessaire de remonter jusqu’en 1949 lorsque deux chercheurs américains, Norman Joseph Woodland et Bernard Silver, déposent le brevet d’une technologie qui combine le système de sonorisation des films et le code morse. Toutefois, la lecture optique et les ordinateurs n’étant pas accessibles massivement, il a fallu attendre plusieurs décennies pour voir le code-barres intégrer le commerce mondial.
C’est sur un paquet de chewing-gum, vendu le 26 juin 1974 dans un supermarché de l’Ohio aux États-Unis, que le code-barres a été utilisé pour la première fois. En France, c’est en 1980 que les galettes de Fouesnant deviennent équipées de code-barres. En 1982, les supermarchés Casino les testent dans ses supermarchés.
Ensuite, l’histoire s’accélère, le code-barre s’étend à tous les secteurs ou presque. Les secteurs de l’automobile, de la santé et du transport de colis sont les premiers concernés. Comme l’explique Pierre Georget, Directeur général de GS1 France, qui gère l’attribution des différents codes-barres aux entreprises dans l’Hexagone, “ toute activité humaine qui a besoin de tracer des objets ou des personnes de manière fiable et rapide ” recourt à cette technologie. Aujourd’hui ce sont 8 milliards de produits qui sont scannés quotidiennement dans le monde !
…et finira par un QR Code, la NFC ou l’EPC
Utile et fort d’un succès considérable, le code-barre vit pourtant ses derniers jours. En effet, cette technologie montre malheureusement des limites. Les habitudes de consommation notamment évoluent et le code-barre n’est par exemple pas adapté aux achats de seconde main. Pour répondre à cet enjeu et à de nombreux autres, il est nécessaire de trouver une alternative plus adaptée aux besoins des consommateurs et à la société d’aujourd’hui.
Différentes solutions émergent doucement :
- Le QR Code : il s’agit d’un code-barres à deux dimensions, lisible par les appareils mobiles ;
- La NFC ou Communication en champ proche : Elle permet d’intégrer plus de données tout en étant lue plus rapidement jusqu’à 10 cm de l’objet ;
- L’EPC ou Code produit électronique : Chaque produit est identifié individuellement et à distance.
Ce n’est donc qu’une question de temps avant que le successeur du code-barres ne s’impose. Nous regretterons cet outil indispensable du commerce mondial. Toutefois, nous pouvons d’ores et déjà être certains que les prochaines technologies de traçabilité permettront d’amener, elles aussi, le commerce mondial vers une plus grande sécurité des produits et une plus grande efficacité.
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