La banque publique d’investissement Bpifrance a publié son premier baromètre : “Au-delà des frontières : les PME et l’Export ”. Cette étude basée sur les témoignages de plus de 5000 dirigeants de PME françaises s’avère très enrichissante[1].
L’export : un puissant levier de croissance pour les PME
Comme le déclare Olivier Vincent, le Directeur exécutif export de Bpifrance : “ Les entreprises qui font de l’export sont des champions ”. La conclusion du baromètre est claire, l’exportation est une opportunité à saisir !
Pourtant, les entreprises exportatrices sont minoritaires. 27% des PME sont exportatrices et seules 15% exportent de manière régulière… 41% de celles qui réussissent leur stratégie d’exportation ont toutefois observé une hausse du chiffre d’affaires de +1,6% tout en augmentant la masse salariale. Ajoutons qu’elles investissent davantage, sont plus innovantes et présentent de meilleures perspectives d’activité pour 2024.
Alors pourquoi hésiter ?
Pour bénéficier des atouts de l’export, il faut affronter les défis
Néanmoins, on ne s’improvise pas entreprise exportatrice du jour au lendemain. Il est nécessaire d’oser se lancer et affronter de nombreux freins.
Les dirigeants de PME exportatrices sondés lors de cette étude ont estimé que les principaux défis à relever étaient les suivants :
- Coûts de prospection élevés (27%) ;
- Complexité administrative (26%) ;
- Risques de délais de paiement (24%) ;
- Incertitude et volatilité des marchés visés (19%).
D’autant qu’il n’est pas toujours facile de rester compétitif face à des concurrents étrangers du fait d’une fiscalité lourde ainsi qu’un coût du travail important dans l’hexagone.
Les PME sans expérience à l’export ont quant à elles souvent peur de se lancer. Près de 49% d’entre elles s’estiment trop petites pour affronter le marché international. De plus, le manque de compétences et la complexité administrative (encore elle !) viennent encore freiner leur élan.
Mais les PME peuvent néanmoins compter sur les nombreux atouts compétitifs qu’elles partagent dans le cadre de cette étude :
- Qualité des produits et des services ;
- Service client performant ;
- Notoriété sur le marché
- Important degré d’innovation.
Le potentiel est donc là pour affronter les marchés internationaux, il ne reste plus qu’à toutes les PME hésitantes à se lancer !
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Un avenir prometteur à l’export
La conclusion de cette étude est positive à plus d’un titre. En premier lieu, près de 23% des PME interrogées ont l’intention d’exporter en 2024. Pour 19% d’entre elles, c’est une hausse des exportations qui est envisagée.
Même les PME sans expérience à l’export se sentent téméraires en 2024 puisque près d’un tiers ont l’intention de se lancer à l’international. L’Union européenne qui offre un contexte favorable pour ces entreprises sera une destination de choix et même l’unique marché à l’exportation pour 41% des PME.
Que de plus en plus d’entreprises osent parier sur l’export est une bonne chose. L’exportation permet aux PME d’être plus compétitives et performantes. Toutefois, elles devront bien entendu miser sur une solide préparation et acquérir en interne les compétences nécessaires. Cela n’est finalement pas un problème, car une stratégie basée sur l’export, si elle est complexe, doit s’inscrire dans une vision à long terme. C’est de cette manière que la France réussira à passer de 146 000 entreprises exportatrices en 2023 à 200 000 d’ici 2030 comme le prévoit le nouveau plan “ Osez l’export ! ”
[1] Bpifrance, Au-delà des frontières : l’export et les PME en 2024, 2024
