Enfin ! Le constructeur de véhicules zéro-émission Nikola a livré ses premiers camions. Après un parcours semé d’embûches, la marque a finalement réussi à fournir deux exemplaires du Nikola TRE à l’entreprise californienne TTSI (Total Transportation Services Inc.). Cette commercialisation a redonné du souffle à l’action de Nikola qui a gagné près de 20% à Wall Street le jeudi 23 décembre. Revenons sur l’histoire hors-norme de ce constructeur de véhicules qui souhaite révolutionner le transport routier de marchandises.
L’ambition de Nikola : proposer des camions à propulsion électrique et hydrogène
Tout commence en 2014 à Salt Lake City aux États-Unis. Trevor Milton fonde alors la société Nikola en référence à Nikola Tesla. L’idée est de proposer un type de camion fonctionnant à partir d’énergies renouvelables. En parallèle d’autres sociétés telles que Tesla, Nikola souhaite ainsi en finir avec les flottes de camions à moteurs thermiques.
L’objectif est de produire à grande échelle des véhicules à hydrogène ou des véhicules électriques pour garantir une réduction des émissions des polluants issus du transport de marchandises. Une idée pertinente et un objectif louable. Toutefois, les choses ne vont pas se passer comme prévu…
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Les déboires des camions électriques de Nikola
Pour assurer son succès, Nikola signe de nombreux partenariats :
- General Motors pour les piles à combustible aux États-Unis
- Bosch pour la production de piles à combustible en Europe
- Nel pour les électrolyseurs
- Iveco pour la production de poids lourds dans son usine
Les différents éléments se mettent donc en place et apparemment les projets du constructeur se déroulent sans accroc. Dès 2019, Nikola prévoit de produire dans l’usine allemande d’Iveco des camions électriques à batterie et pile à combustible à hydrogène. Les premières livraisons sont alors prévues pour 2021.
En 2020, Nikola entre en bourse est atteint une valorisation de près de 30 milliards de dollars soit plus que Ford ou Renault, alors que l’entreprise n’a toujours produit aucun véhicule…General Motors désire même prendre une participation dans l’entreprise à hauteur de 11%.
Quelques mois plus tard, le PDG doit démissionner à la suite d’accusations d’agressions sexuelles. La même année, Nikola est attaqué en justice par Hindenburg Research, une société de recherche en investissement. Cette dernière lui reproche de tromper les investisseurs. Nikola a notamment présenté dans une campagne publicitaire diffusée lors du Super Bowl un camion Nikola fonctionnel. En réalité, le véhicule en question ne faisait que descendre une côte en roue libre.
La pandémie de Covid-19 n’a pas non plus arrangé les choses, car elle a entraîné une pénurie de semi-conducteurs. La production et la livraison des premiers modèles ont donc été des objectifs difficiles à atteindre.
Nikola a-t-il un avenir dans le transport de marchandises ?
Bien que le parcours de l’entreprise puisse sembler atypique, voire amusant, elle a toutefois réussi à livrer ses premiers exemplaires en 2021. D’ailleurs, les 20 premiers camions produits dans l’usine européenne sont en cours d’assemblage et devraient être livrés en 2022.
Nous ne pouvons donc que souhaiter bonne chance à ce constructeur qui projette de commercialiser à terme des utilitaires, des semi-remorques, mais aussi des véhicules tout terrain à destination de l’armée. Certes, il est possible que Nikola réajuste ses ambitions. Toutefois, nous ne pouvons qu’encourager ces initiatives visant à produire des camions utilisant des carburants alternatifs comme l’énergie électrique, car l’impact environnemental du projet ne peut être que bénéfique.
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